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Eternel Hiver
Bienvenue sur Eternel Hiver.

Ce forum rpg propose un univers inspiré du Moyen-Age slave, sur fond de fantasy. Il peut contenir des scènes potentiellement choquantes, et il est donc réservé à un public adulte, âgé de 18 ans au minimum.
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Bonne visite sur les terres de l'Eternel Hiver.
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Une terre plongée dans un hiver sans fin, où vous pourrez bâtir votre domaine, et affronter vos adversaires pour le meilleur, ou pour le pire.
 
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Retour à Zadrovina (PV Ludmila)
Artiom Arsenyev
Artiom Arsenyev
Messages : 242
Date d'inscription : 23/04/2023
Dim 4 Fév 2024 - 0:37
Les choses n'allaient pas toujours comme on le voulait. Mais cette fois, rien n'allait. Le boyard de Zadrovina était parti voilà plusieurs semaines pour mener une enquête dans une sitch plus au Sud, où tous les habitants avaient disparu en une nuit sans laisser de traces.  Il avait donc été jusqu'à Marakov, avec les boyards de Zavograd et Domotsk, pour se rendre compte sur place, déjà dans un premier temps de la véracité des faits. Ils s'étaient avérés véridiques. La sitch était réellement déserte.

Environ quatre cent âmes, disparues en quelques heures sans laisser de traces. Mais dans le brouillard qui englobait la sitch déserte, un monstre avait surgi, en commençant à tailler en pièces des hommes de l'ataman, déjà dans la sitch à son arrivée. Ils l'avaient tout de même eus. Mais ce monstre renvoyé en enfer, les trois boyards de la Vatlava avaient battu en retraite pour prévenir l'ataman du tsar, avant de s'en retourner dans leurs sitchs respectives pour les mettre en état d'alerte.

Sur le chemin du retour, il avait fait halte avec ses hommes dans une sitch de taille un peu plus réduite que la sienne, et y avait passé la nuit. Ce faisant, il avait eu le temps de remarquer une blonde, une serve. Il avait du négocier un peu avec le boyard local pour l'avoir, et surtout débourser quelques zlottis pour que son père accepte de s'en séparer. Le vieil homme semblait vouloir les dépenser très vite contre quelques bestiaux de ferme, que de toute façon le boyard n'avait pas avec lui durant son trajet.

Au matin, il était reparti en traîneau, contournant la Vatlava pour aller retrouver le navire avec lequel il avait remonté la Valtlava, gagnant du temps et épargnant pas mal d'efforts. Le navire n'avait pas bougé, et il rembarqua avec ses traîneaux, ses hommes, et la fille. La descente du fleuve, avec ses eaux grondantes et tumultueuses, étaient beaucoup plus rapide. Et il avait une cabine chauffée sous le pont, ce qui ne gâchait rien. Ce n'est pas pour autant qu'il eut le temps de faire la causette avec la serve. Il faisait le récit de la rencontre avec le vampyr à ses hommes, leur annonçant que Zadrovina allait rester en état d'alerte pour un moment.

A la nuit noir, le navire s'arrêta et fut amené contre un ponton. Zadrovina le surplombait, perchée sur une colline, à environ deux kilomètres de là. Les traîneaux furent remis à terre, et les chiens attelés. Le boyard remonta sur un traîneau, dans lequel la blonde avait été installée sous plusieurs épaisseurs de peaux. Une petite colonne repartit à vive allure vers la sitch, suivant une piste un peu sinueuse entre les crêtes et les forêts. Approchant des palissades et des portes solidement gardées, le boyard s'adressa à la serve:

"Nous serons bientôt dans ma sitch. Nous allons pouvoir nous réchauffer. Je suis sûr que ça te tarde."
Artiom Arsenyev
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Ludmila
Ludmila
Messages : 5
Date d'inscription : 02/02/2024
Dim 4 Fév 2024 - 1:19
J’en suis impatiente, monseigneur. Je me suis rendue à l’évidence : je ne suis pas faite pour voyager.

Son visage dépasse à peine quand ses paroles sont dites marquant une réelle impatience de retrouver la chaleur d’un habitat. Elle remonte l’une des couvertures sur ses lèvres et son nez rougi par le froid. Plusieurs peaux couvrent son corps inhabituée à la fatigue d’un long voyage. Peut-être ont-ils eu la prévenance de l’envelopper au chaud après l’avoir plusieurs fois grelotté sur le chemin. Ce confort précaire est une maigre consolation dans la prompt attente de la demoiselle.

Rien dans ce voyage ne lui est agréable. Elle n’est condamnée qu’à espérer leur arrivée rapide et le retour d’une aisance dans son nouveau foyer. Car sa vente a été une surprise, une mauvaise surprise. D’un instant à l’autre, son père trouvait preneur pour prendre soin de sa fille. Un boyard, en plus. Que pouvait-il espérer de mieux pour choyer son plus précieux enfant ?

Si cette destinée était une évidence pour Lud et qu’une question de temps, elle eut espéré profiter un peu plus du foyer chaleureux avant de partir. Alors qu’une fois la somme versée, on lui accorda juste une peau pour couvrir la robe légère qu’elle a confectionnée. Sa sitch natale demeure désormais derrière elle, comme un lointain souvenir perdu dans le froid hivernal.

Le pire fut peut-être le voyage en bateau. Aussi rapide que pénible, secouée en permanence, elle découvrait un nouveau transport et regrettait sa naissance par la même occasion. Par chance, le boyard l’a délaissé pour conter une quelconque histoire à ses hommes. De fait, il ne pouvait la voir, livide et malade sous ses secousses incessantes. Après un tel enfer, déracinée sans préavis, l’avenir ne peut que se dessiner meilleur.

Elle l’espère du moins. Calée, à peu près confortable - autant qu’on puisse l’être dans un traîneau -, l’air frais lui a fait un grand bien. Leur arrivée prochaine dissipait les maux causés par le bâteau. Dans la nuit noire, elle n’a rien à observer sauf parfois le boyard. Après qu’il lui ait adressé la parole, son regard azur, luisant d’empressement, se fige sur lui. Ses mots lui ont vendu de l’espoir. Mais elle ne sait rien, ne voit presque rien et son ennui se manifeste désormais comme son pire ennemi. Alors, Lud demande, brisant à nouveau le silence et cherchant un peu de divertissement :

A quoi ressemble votre sitch ? Quels genres de gens y vivent ?
Ludmila
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Artiom Arsenyev
Artiom Arsenyev
Messages : 242
Date d'inscription : 23/04/2023
Dim 4 Fév 2024 - 2:34
Le traîneau crissait dans la neige en avançant, tiré par une douzaine de chiens qui aboyaient en continu depuis que le véhicule était lancé. Il tardait à tous de rentrer. Même à ces chiens qui n'aimaient guère courir pendant la nuit. Leur chenil était bien plus chaud, et le danger au dehors, même aussi près d'une sitch, n'était pas à prendre à la légère. Tenant l'arceau du traîneau, le boyard voyait les palissades se rapprocher, et il les regardait avec un air mêlé de contentement et d'inquiétude. D'un côté, il était de retour chez lui, mais les nouvelles qu'il ramenait n'étaient pas vraiment bonnes.

"Personne n'est fait pour voyager durant l'hiver. Je m'en serais bien passé. Mais quitte à être sorti de mes murs, autant ne pas rentrer seul, n'est-ce pas?"

Au détour d'un bois, il croisa quelques chasseurs qui revenaient avec une carcasse de renne sauvage. Les habitants de sa sitch n'étaient clairement pas des bons bourgeois bien gras de Lizitche. C'étaient des chasseurs, des pêcheurs, et des artisans qui gagnaient tous leur vie à la sueur de leur front. Ceux qui ne travaillaient pas de la sorte étaient des guerriers, SES guerriers, à savoir des combattants aguerris et endurcis, avec une solide expérience du combat, comme celui qu'ils avaient livré ces derniers jours.

"Mes gens sont des travailleurs pour la plupart. Chez moi, on élève le chien, le renne, et à la belle saison les abeilles. Les autres forgent des armes, produisent de l'alcool, ou pêchent. Les autres sont mes guerriers.
Mais ne t'en fais pas, tu n'es pas là pour donner du fourrage aux rennes. Je n'ai pas dépensé mes zlottis pour te confiner aux basses besognes."


L'évidence-même. Le boyard de Zadrovina avait bien assez de serfs pour cela. Depuis que sa sitch avait rejoint l'Alliance de la Vatlava qui regroupait sa sitch, Domotsk, Zavograd et Almayevka, de nouveaux habitants avaient afflué en bon nombre, donnant une nouvelle vie à la communauté. Cette blonde, il était clair dès le départ qu'il allait la garder pour lui. Alors que le traîneau s'attaquait à la colline ne haut de laquelle la sitch était perchée, il continua:

"Tu seras à mon service exclusif, dans ma maison-forte. Tu auras la nourriture et la boisson du boyard, mais il te faudra les gagner. J'espère que tu es une bonne fille."

Lorsque le traîneau s'approcha après plusieurs lacets à flanc de colline des portes de la sitch, celles-ci s'ouvrirent et quelques cris se firent entendre, signe qu'il avait bien été reconnu et que les officiers lançaient des ordres. Finalement, le traineau les franchit en soulevant une gerbe de neige molle et à demi fondue sous les piétinements des habitants, puis le boyard fit immobiliser l'attelage. Il mit pied à terre et rajusta son manteau de fourrure. Un des hommes qui l'avaient suivi à Marakov s'arrêta à côté, et il lui dit:

"Toi, tu expliques aux autres ce qui s'est passé là-bas. Tous les hommes sur le pied de guerre jusqu'à nouvel ordre, et couvre-feu dès que le temps se couvre. Moi, je vais aller me réchauffer un peu. Et toi, tu viens avec moi."

Il venait de s'adresser à la blonde. La maison-forte trônait au centre de la sitch, en léger surplomb de tous les autres bâtiments. C'était là leur destination finale.
Artiom Arsenyev
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Ludmila
Ludmila
Messages : 5
Date d'inscription : 02/02/2024
Dim 4 Fév 2024 - 3:19
Par ce temps, il est préférable d’être accompagné. Si Lud ne peut lui tort, elle aurait préféré que ce soit une autre femme et rester au foyer familial. Mais le choix n’a jamais été le sien malgré sa manie d’éconduire et de briser les espoirs de ses prétendants. Maintenant, elle a quitté son foyer. C’est fait. Malgré ses tentatives d’y échapper, la jeune femme accepte plutôt bien la fatalité de son destin ; elle n’a plus qu’à s’acclimater à sa nouvelle vie et espérer que le boyard lui accorde une vie au chaud et paisible.

Sa question posée, le boyard désamorce toutes ses inquiétudes quant à ses tâches. Certes, l’élevage n’est pas hors de sa portée. A croire les dires de son père, élever des rennes est plus facile qu’avec ses bovins têtus et qu’il suffit de leur donner à manger. S’éviter ses tâches harassantes n’est pas plus mal à ses yeux. Ludmila est une véritable casanière, bien mieux installée au coin du feu qu’à visiter les bêtes et s’enquérir de leur bien-être. S’occuper du boyard sera différent, pas bien difficile non plus.

Mais est-elle une gentille fille ? Depuis que la question est lancée, elle lui trotte dans la tête. Lud n’a jamais eu un mot de travers pour ses parents ou ses aînés. Elle a été gâtée mais sait de quel privilège elle a joui. Peut-être, oui, elle est capable d’en être une. Pour ne pas se retrouver dehors à dormir avec les chiens. Puis le boyard a un atout de détail -- il n’est un vieux dégoûtant auquel elle avait peur que son père la marie à cause de sa fortune.

Avant d’y répondre, les portes s’ouvrent, les voix étrangères s’élèvent. Ils sont enfin arrivés, plus vite qu’elle ne l’eut espéré. Quand l’homme descend, un brin d’hésitation la saisit. La serve s’est habituée à être noyée sous les peaux au chaud. Mais l’intérieur les attend. Prenant son courage, elle se dégage, ne gardant que celle offerte par son père à son départ. Ses pieds marquent la neige quand la blonde se lève.

Je vous suis, monseigneur, signale-t-elle à deux pas de lui et perdu dans cette sitch inconnue. Pourtant, la maison du boyard se distingue à peine des autres. La direction prise l’invite à croire à la justesse de son intuition. Un bon bain serait idéal… Ses paroles sonnent comme un murmure étouffé. Ses mains tirent sur sa peau, ses jambes peu couvertes tremblent. Elle accélère le pas derrière son seigneur, sans le dépasser.

Un seul soupir de soulagement traverse ses lèvres rendues violettes. Même une fois à l’intérieur réchauffée, Lud grelotte, peinant à se départir de sa peau. Le voyage a été éprouvant ; elle ne commence qu’à peine à mesurer la fatigue accumulée au cours de leur route. La blonde a eu le temps de se préparer mentalement à ses futures tâches, loin d’être naïve sur le sujet.

Pour servir ses propres intérêts et mettre son seigneur dans de bonnes dispositions, elle ose demander :


Je vais avoir besoin de votre aide pour me réchauffer.
Ludmila
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Artiom Arsenyev
Artiom Arsenyev
Messages : 242
Date d'inscription : 23/04/2023
Dim 4 Fév 2024 - 4:50
Une fois les portes franchies, et le dernier traîneau passé, ces dernières se refermèrent, et le boyard poussa un profond soupir de soulagement, se sentant enfin pour la première fois en sécurité depuis des jours. Il était chez lui. Il avait un gros poids en moins sur les épaules, et il ne tarda pas à se diriger vers sa demeure fortifiée, dont l'étage surplombait les isbas des habitants. La demeure était restée chaude, chauffée en permanence pour éviter que le gel ne s'y glisse. Il pouvait remercier les serviteurs pour cela.

La serve qui le suivait rêvait d'un bain chaud. Un luxe bien étrange pour une serve. Le temps pour chauffer l'eau avec les poêles de la demeure pouvait se compter en heures. De son côté, il avait surtout envie de se poser dans un fauteuil face au poêle, avec une bouteille de vodka de la sitch pour l'écluser tranquillement. Mais le fait qu'elle parle de bain lui rappela qu'il avait sans doute bien mieux à faire. En outre, il commençait à avoir un peu faim également.

"Pour le bain, rien n'est prêt. Il te faudra attendre demain que j'en prenne un. Les serviteurs doivent déjà préparer le dîner. Ca sera pour dans une heure ou deux."

Pour dire cela, il avait jeter un petit coup d'œil en direction des deux lunes. Il était tard, mais encore un peu tôt pour s'attabler. Ses bottes s'enfonçaient dans la neige jusqu'aux chevilles, et lorsqu'il atteignit son logis, il se débarrassa prestement de son épais manteau, pour le pendre à un crochet près de la porte. Il tapa vigoureusement ses bottes, et les retira en s'aidant d'un demi-cercle de fer fixé au mur qui servait de racloir. Avec l'humidité, garder trop longtemps ses chaussures était comme inviter les engelures ou la gangraine.

La blonde, elle, semblait encore greloter. Elle ne devait pas être habituée comme lui l'était aux expéditions hivernales en traîneau. Et encore... Dans le navire, le froid était assez relatif comparé à ce qu'ils avaient du affronter en traîneau. Le boyard, posa son arme une fois le vestibule franchi, ainsi qu'une autre porte faisant une sorte de sas avec l'extérieur, et délesté de sa masse de guerre, il se tourna vers la serve. Il s'en approcha, la ceintura par la taille, et la chargea sur son épaule comme s'il s'était agi d'un butin.

"Alors on va te réchauffer de ce pas, ma jolie. On va voir si tu vaux les zlottis que j'ai laissé à ton père."

Prenant le chemin d'une pièce au bout d'un corridor lambrissé, il poussa une porte sur sa gauche avec la fille juchée sur son épaule, et pénétra dans un salon, éclairé par la lumière du feu qui crépitait dans un poêle traditionnel encastré dans un mur recouvert de plâtre, signe que celui-ci était un des rares qui n'étaient pas en bois. Ce poêle chauffait presque tout le rez-de-chaussée, ainsi qu'une partie de l'étage au dessus. Quelques fauteuils, trônaient autour du poêle, et une table massive se trouvait de l'autre côté, entourée de quelques chaises. Le boyard la déposa alors, avant de la tourner et de lui donner une bonne claque sur les fesses.

"Allez, enlève donc tes jupons. Ils sont déjà de trop à mon goût."
Artiom Arsenyev
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